Les Francs, qui sont-ils ?
La confédération des Francs appartenait à la grande famille des peuples germaniques. Ils étaient groupés en tribus indépendantes, gouvernées par des roitelets ou des princes élus à vie. A plusieurs égards, ils ressemblaient à nos ancêtres, les Gaulois. Ils avaient la même allure physique : grands et robustes, ils accentuaient leur aspect farouche en laissant pousser leurs moustaches et en nouant leurs cheveux blond-roux au sommet de leur crâne. Ils aimaient la guerre, étaient orgueilleux, coléreux et buveurs. Ils poussaient le sens de l’honneur très loin et faisaient usage du droit de vengeance.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils avaient de la suite dans les idées !
Installés à la frontière de l’Empire sur la rive droite du Rhin, ils rêvaient des terres fertiles de la Gaule romaine et n’ont eu de cesse que d’entreprendre plusieurs expéditions pour atteindre leur objectif. Repoussés à plusieurs reprises par les Romains, ils obtiennent finalement un foedus les autorisant à s’installer à l’intérieur de l’Empire, en Toxandrie pour les Saliens, et sur la rive gauche du Rhin pour les Ripuaires. Désormais alliés des Romains, ils participeront à la défense de l’Empire.
- en 406-407 lors des grandes invasions germaniques
- en 451, lors de l’invasion des Huns d’Attila qu’ils vont défaire aux Champs catalauniques sous les ordres de leur chef Mérovée et du Romain Aetius.
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| Guerrier franc Source : Wikipedia |
Les Huns d’Attila Source : Wikipedia |
Mérovée | Aetius |
Mais, suite à la confusion générale engendrée par les différents raids barbares et par l’abandon de la frontière rhénane, les Francs vont poursuivre leur objectif et mettre à profit le chaos qui régnait dans l’Empire pour s’installer en maître sur un territoire qu’ils n’auront aucune difficulté à agrandir.
Leur nouvelle terre d’accueil
Les invasions barbares
Après le passage des Vandales, Huns et autres Barbares, la Belgique se présente sous un bien triste jour. Des quelque 400 somptueuses villae, seule une vingtaine n’ont pas été détruites. Les champs ont été saccagés et les chaussées romaines ont perdu de leur superbe. Tout n’est plus que ruines et désolation.
Faut-il compter sur les Francs, devenus les maîtres de nos régions, pour réparer les dégâts ? Certainement pas ! D’une part, ils n’y pensaient pas et, d’autre part, ils n’en auraient pas été capables car leur civilisation était très inférieure à celle des Romains.
La nature, quant à elle, avait également fait son œuvre et contribué à l’aspect inhospitalier d’une partie du territoire. Les eaux de la mer, non contenues par des digues, s’avançaient vers l’intérieur des terres générant des marais saumâtres et des tourbières au ras desquelles flottaient des brouillards. Les forêts solitaires recouvraient encore et toujours une partie significative de notre pays.