Les Belges, leur histoire ...

et celle de leur patrie, la Belgique

Christophe Plantin

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Relieur et imprimeur de renom à Anvers, Christophe Plantin est le fondateur de la dynastie Plantin-Moretus dont la réputation s’est répandue dans toute l’Europe pendant 3 siècles.

Un Français à Anvers

Christophe Plantin est originaire de la région de Tours où il naît en 1514 ou en 1520. Orphelin de mère très jeune, il entre en apprentissage à Caen pour se former au métier d’imprimeur et de relieur.

Attiré par l’essor d’Anvers, le jeune artisan vient s’y établir en 1549. Il travaille principalement le cuir et se fait rapidement un nom par la qualité de son travail : reliures, coffrets, cassettes, écrins et autres étuis séduisent la clientèle. Mais, en 1555, un malheureux coup d’épée sur l’épaule le contraint à abandonner son métier et à se spécialiser dans l’imprimerie.

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La Bible Polyglotte

Source : Wikipedia

Le vent en poupe

Après des débuts un peu hésitants, Plantin crée une société d’édition grâce à la participation de plusieurs riches bourgeois d’Anvers. Les affaires sont florissantes et les presses plantiniennes sont sollicitées pour l’édition de divers ouvrages :

  • Les auteurs classiques
  • Des bibles en hébreu
  • Des ouvrages liturgiques
  • Des livres de science
  • Des livres de jurisprudence

Parallèlement, Plantin bénéficie de la protection de personnalités puissantes telles que le cardinal Granvelle et le secrétaire de Philippe II. Grâce à leur recommandation, l’imprimeur pourra se consacrer à sa célèbre Bible Polyglotte. La réalisation de cette œuvre sera couronnée par l’obtention :

  • Du titre d’architypograhe du roi
  • Du monopole de l’impression des livres liturgiques pour l’Espagne et les pays dépendant de la monarchie. Ce privilège est à l’origine de la prospérité de la dynastie Plantin-Moretus.

L’imprimerie

Les commandes affluent et bientôt il sera judicieux de penser à établir des succursales et de prévoir des locaux plus vastes pour la maison-mère. Les ateliers Plantin s’établissent définitivement sur la « Place du Marché du Vendredi ». Plantin n’ayant eu que des filles, la relève sera confiée aux gendres. Jean Moretus, mari de Martina, se verra confier l’imprimerie et la boutique d’Anvers.

A son apogée, l’imprimerie d’Anvers, l’Officina Plantiniana, représente l’un des plus grands commerces du 16e siècle :

  • Elle possède 24 presses en activité
  • Plus de 100 ouvriers travaillent dans ses ateliers
  • Elle dispose de correspondants dans toutes les villes d’Europe
  • Plusieurs livres sont illustrés en utilisant des planches gravées sur cuivre.

D’un naturel soigneux et minutieux, Plantin a à cœur de produire un travail impeccable. Aussi expose-il devant sa porte ses épreuves en promettant une récompense à quiconque y découvrirait la moindre faute.

Les presses de l'imprimerie Plantin La 3e marque de Plantin
Les presses de l’imprimerie
Musée Plantin-Moretus
La 3e marque de Plantin
Source : Wikipedia


Pour singulariser ses ouvrages, Plantin a utilisé 3 marques distinctes. La troisième, qu’il utilise à partir de 1564, fait référence au nom de son imprimerie « Au Compas d’Or ». Il utilise cette marque avec des encadrements différents pour différencier les diverses collections. Cette marque est toujours accompagnée de la devise « Labore et Constantia » (Par le travail et par la persévérance).

Au-delà de la mort

Après la mort de Plantin le 1er juillet 1589, Jean Moretus poursuit l’œuvre de son beau-père en respectant scrupuleusement la tradition instaurée par son prédécesseur. Après lui, l’imprimerie sera perpétuée de père en fils jusqu’en 1876, date à laquelle elle sera vendue à la ville d’Anvers qui la transformera en musée.

On peut y admirer aujourd’hui une riche collection de matrices, poinçons, bois et cuivres, ainsi qu’une bibliothèque contenant environ 30.000 volumes.

Jean Moretus Imprimerie Plantin
Jean Moretus
Source : Wikipedia
L’imprimerie Plantin
Musée Plantin-Moretus

 

Contexte historique :

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