Guillaume 1er d’Orange-Nassau

Guillaume 1er des Pays-Bas
Source : Wikipedia
Guillaume 1er était né en 1772 et avait donc dépassé la quarantaine lorsqu’il reçut les rênes du pouvoir.
Grand, robuste et affable dans son accueil, c’était un homme qui ne recherchait pas la sophistication. Intelligent et érudit, il avait profondément conscience des responsabilités que lui imposait sa mission royale.
En revanche, il avait une trop bonne opinion de lui-même, se croyait infaillible et prenait ses résolutions sans consulter qui que ce soit. Même lorsqu’il s’apercevait qu’il avait fait fausse route, il s’entêtait dans sa manière de voir, ou bien il tergiversait et se raccrochait à des demi-mesures.
Son autoritarisme va se heurter de front à la détermination des Belges !
Le gouvernement personnel de Guillaume 1er
Son éducation première et sa vie passée en exil durant la période napoléonienne avaient fait de Guillaume 1er un adepte du gouvernement personnel. Voici, à titre d’exemple, un propos qui illustre parfaitement ses ambitions :
« Que sont les ministres ? Rien du tout ! Je puis, si je le trouve bon, gouverner sans ministres, ou placer à la tête des départements ministériels qui bon me semble, fût-ce même un de mes palefreniers »
Ces dispositions d’esprit avaient, en 1814, conduit le monarque à transformer les anciennes Provinces-Unies en une monarchie absolue sous des aspects de liberté constitutionnelle. Il avait ainsi octroyé aux Hollandais une « Grondwet », loi fondamentale assurant au pouvoir exécutif une forte prépondérance et n’admettant pas la responsabilité ministérielle.
Les Etat Généraux n’avaient ni le droit d’initiative, ni le droit d’amendement. En d’autres termes, tous les projets de loi étaient présentés par le gouvernement et les Etats Généraux n’étaient autorisés, en cas de refus, qu’à les rejeter en bloc. Le budget était décennal !
Ce pacte fondamental avait donné satisfaction aux Hollandais encore très indifférents à la vie politique. En Belgique, par contre, le libéralisme avait fait de sérieux progrès et les catholiques avaient joui, sous le régime autrichien, de privilèges considérables. Des difficultés allaient donc surgir le jour où il faudrait étendre à la Belgique le régime constitutionnel en vigueur en Hollande depuis 1814.