Vie économique
La vie, chez les Mérovingiens, est avant tout rurale. Après les invasions, les chaussées romaines mal entretenues perdent progressivement leur utilité et le commerce diminue de plus en plus. Dès lors, on vit surtout des ressources du sol : la terre redevient la seule grande richesse.
La vie rurale est particulièrement active sur les terres fertiles du Condroz, de Hesbaye, de l’Entre-Sambre-et-Meuse et du Sud du Luxembourg. Contrairement à la pratique perpétuée par les Romains, les Mérovingiens choisissent d’installer les exploitations agricoles autour des points d’eau ; les aqueducs romains devenus inutiles et délaissés vont disparaître progressivement.
Atelier monétaire mérovingien
Source : Wikipedia – Cutlass81
Quant à l’activité commerciale, elle est attestée par l’existence d’ateliers monétaires et de postes de perception d’impôts indirects sur le négoce, d’abord dans les vici ou bourgades de Dinant, Namur, Huy, Maastricht, puis dans ceux de Gand, Tournai et Anvers.
La Belgique constituait, en outre, l’hinterland
- du port de Duurstede, à l’embouchure du Rhin et de la Meuse, d’où les bateliers frisons répandaient en Occident les draps flamands
- du port de Quentovic, sur la rive droite de la Canche, d’où partaient les bateaux à destination de l’Angleterre.
Ainsi donc, en partant de la vallée mosane, plus précoce que celle de l’Escaut, l’économie de la Belgique mérovingienne s’est progressivement adaptée aux nouvelles conditions du marché.
L’artisanat
En raison de l’insécurité, les villae restent des centres artisanaux et d’exploitation agricole fortement tournés vers l’autoproduction.
L’artisanat était, à l’époque, principalement marqué par la prédominance de la métallurgie. Quoique pratiqué un peu partout, le travail du fer se concentrait surtout dans la région mosane. Cet essor s’explique par la présence de minerai de surface mais aussi de vastes forêts bien utiles pour la fourniture du combustible. Et, cerise sur le gâteau, la Meuse jouait un rôle essentiel pour l’exportation par voie fluviale.
Que fabrique-t-on dans nos ateliers ?
- Des objets pour se battre, bien sûr (épées, pointes de lances, les fameuses francisques, grands couteaux…),
- Des objets damassés
- Toute une gamme d’ustensiles en laiton ou en bronze (boucles et appliques de ceintures, bassins, seaux, coffrets, …)
- Des bijoux façonnés à l’aide de la technique minutieuse du cloisonné (émail), Cette technique annonçait déjà clairement une forme de spécialisation du pays wallon.
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Sources :
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| Francisque | Boucle | Fibule mérovingienne | Broche mérovingienne |