Les gouverneurs des Pays-Bas
Pas moins de 18 gouverneurs ont résidé dans les Pays-Bas espagnols entre 1621 et 1713.
1621-1633 | Après la mort d’Albert, l’archiduchesse Isabelle n’occupe plus que le rôle de gouvernante. Elle va néanmoins tenter de poursuivre sa politique préservatrice malgré la dévotion croissante qu’elle porte à la religion. Elle meurt en 1633 laissant le pays appauvri et sans défense en dépit de la sagesse de son administration. | |
1633-1634 | Francisco de Moncada, Marquis d’Aytona. Personne tempérée investie d’une mission provisoire puisque le roi Philippe IV avait choisi son propre frère, le cardinal infant. | |
1634-1641 | Cardinal-Infant Ferdinand, archevêque de Tolède, frère de Philippe IV. Très ardent et vif de caractère, il savait marquer ses distances et mettre au pas les ministres les plus influents de son frère. A celui-ci, par contre, il vouait une obéissance stricte et scrupuleuse. A Bruxelles, il fut accueilli avec la plus grande confiance chargée d’espérance. Cette confiance fut déçue car la situation financière devint de plus en plus désastreuse : les impôts étaient absorbés par des dépenses militaires sans cesse croissantes. L’opinion publique reprochait également aux ministres espagnols de ne pas les défendre efficacement contre l’ennemi et les désordres de la soldatesque : elle critiquait l’espagnolisation progressive de tous les rouages de l’administration. |
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1641-1644 | Don Francisco de Melo, vieux et prudent gouverneur. En dépit de quelques succès initiaux, il se fit battre par le duc d’Enghien devant Rocroi le 19 mai 1643. | |
1644-1647 | Manuel de Moura, marquis de Castel-Rodrigo. Plus impuissant encore à maintenir les positions battues en brèche par la France et les Provinces Unies, il est à l’origine de la perte de la Flandre gallicane. | |
1647-1656 | Archiduc Léopold-Guillaume (1614-1662), frère de l’empereur Ferdinand III et ardent défenseur de la Foi qu’il entendait maintenir par les armes. Malade et dégoûté, il sollicita et obtint l’autorisation de rentrer en Autriche. | |
1656-1659 | Don Juan d’Autriche, bâtard de Philippe IV. Il fut rappelé en Espagne après la défaite subie à bataille des Dunes. | |
1659-1664 | Luis de Benavides Carillo, marquis de Taracena | |
1664-1668 | Francisco de Moura y Cortereal, marquis de Castel-Rodrigo | |
1668-1670 | Inigo Fernandez de Velasco, duc de Frias | |
1670-1675 | Don Juan Domingo de Zuniga y Fonseca, comte de Monterey | |
1675-1677 | Don Carlos de Guerra Aragon y Borja, duc de Villahermosa | |
1678-1682 | Alexandre Farnèse, second fils du duc de Parme et le gouverneur le plus médiocre envoyé par l’Espagne. | |
1682-1685 | Othon-Henri del Carretto, marquis de Grana | |
1685-1692 | Don Francisco Antonio de Agurtio, marquis de Gastanaga. Exédé par l’impuissance des gouverneurs espagnols dans les Pays-Bas, Guillaume III d’Orange exigea le rappel du marquis de Gastanaga et fit signer par Charles II la désignation de Maximilien-Emmanuel de Bavière. | |
1692-1701 | Maximilien-Emmanuel de Bavière, prince très actif et doué mais irréfléchi et dupé par de vagues promesses de souveraineté des Pays-Bas : il espérait y conquérir une couronne royale. | |
1701-1704 | Isidoro de la Cueva y Benavides, marquis de Bedmar | |
1704-1713 | Maximilien-Emmanuel de Bavière |