Les Temps modernes
Si l’ère des Temps Modernes s’ouvre classiquement à la chute de l’Empire Romain d’Orient ou à la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, elle représente aussi un travail persévérant et systématique de la part des souverains pour mettre en place une politique de centralisation unifiant les anciens fiefs en un tout, non seulement territorial mais également administratif, monétaire, économique et politique.
Les principautés belges n’ont pas échappé à cette tendance.
Initiée par les ducs de Bourgogne et poursuivie par les Habsbourg d’Espagne et d’Autriche, la nouvelle vision politique s’est heurtée de front aux anciens privilèges et libertés régionaux défendus bec et ongles par les Etats provinciaux. Même si certains réussirent à se maintenir par des luttes et des révoltes sanglantes, ils finirent par s’atténuer et entrer bon gré mal gré dans la modernité.
Force est cependant de constater que la défense des droits acquis sous des formes parfois différentes, a néanmoins renforcé le sentiment national et a mené en droite ligne vers une tentative d’indépendance sous la forme d’une révolution entreprise par l’ensemble des provinces de la future Belgique.
Armée de volontaires
Source : Histoire illustrée de la Belgique, p. 134