Les Belges, leur histoire ...

et celle de leur patrie, la Belgique

L’organisation de la Belgique romaine

 

Devenue maîtresse de la Gaule, Rome va l’organiser avec toute la rigueur qui la caractérise.

La Gaule romaine
Les provinces de la Gaule romaine

Source : http://his.nicolas.free.fr

Les premières années vont toutefois se limiter à une simple occupation et au repeuplement des zones frappées de génocide. Puis, à partir de l’arrivée d’Auguste en Gaule en 39 av. J.C., une organisation stable sera instaurée. Auguste marquera d’ailleurs un intérêt particulier pour cette pointe avancée de l’Empire où il se rendra à plusieurs reprises. Il s’y fera représenter par son gendre, Agrippa.

En 27 av. J.C., l’empereur fixe les divisions administratives de la Gaule en établissant trois provinces :

  • L’Aquitaine
  • La Lyonnaise
  • La Belgique (Gallia Belgica), qui réunit l’ensemble des territoires « belges »

Ces provinces regroupent 60 cités axées sur un centre urbain. L’actuelle Belgique est répartie en cités qui débordent sur le territoire des pays voisins (France, Pays-Bas, Allemagne).

  • Au sommet de l’Empire, l’empereur donne ses ordres sous forme d’édits.
  • A la tête de la province «  Belgique » se trouve un légat, représentant de l’Empire. Sa compétence s’étendait au civil, au pénal et au religieux. En cas de nécessité, il pouvait lever des milices pour compléter les effectifs détachés de l’armée du Rhin.
  • La province est divisée en cités (civitates), qui correspondaient pratiquement aux territoires des anciennes tribus gauloises : Nerviens, Tongres, Trévires, … à l’exception de celles des Aduatiques et des Eburons volontairement supprimées.
  • Chaque cité (civitas) est dotée d’un centre administratif et comprend plusieurs bourgades ou villages appelés « vici ».

L’impôt personnel ou foncier relevait d’un procurateur impérial fixé à Trèves et nécessitait un recensement tous les 15 ans. Les taxes portaient notamment sur :

  • Un droit d’entrée et de sortie des marchandises : 2,5 %
  • Les héritages et les affranchissements d’esclaves : 5 %
  • La taxe de transmission : 1 %

Agrippa

Caracalla

Dioclétien

Agrippa

Caracalla

Dioclétien  
Source : Wikipedia


En 212, à la suite d’un édit de l’Empereur Caracalla, tous les habitants de condition libre ont obtenu le droit de cité. Nos ancêtres bénéficiaient ainsi pour leur personne et pour leurs biens, de la protection des lois romaines, mais, en échange, ils devaient participer aux charges de l’Empire par le service militaire et par l’impôt.

Les provinces romaines en Belgique
Les provinces romaines en Belgique 

Source : Nos Gloires – J-L Huens

En 297, l’empereur Dioclétien procède à une nouvelle réorganisation territoriale de la Gaule Belgique qui se compose désormais de :

  • La Belgique Première (Belgica Prima), dont le chef-lieu est Trèves. Elle n’occupe qu’une infime partie de la Belgique actuelle (pointe Sud de la province de Luxembourg actuelle). Arlon en fait partie.
  • La Belgique Seconde (Belgica Secunda), dont le chef-lieu est Reims. Elle occupe la majeure partie du territoire de l’actuelle Belgique et comprend les civitates des Morins (chef-lieu Thérouanne), des Ménapiens (chef-lieu : d’abord Cassel, ensuite Tournai) et des Nerviens (chef-lieu : d’abord Bavay, ensuite Cambrai).
  • La Germanie Inférieure (Germania Inferior) qui deviendra la Germanie Seconde (Germania Secunda), dont le chef-lieu est Cologne ; elle comprend également la ville de Tongres.
La Romanisation