Quid de la vie sociale ?
Usines
Source : Quand la Belgique était française, p. 43
Comme dans les autres pays de l’Europe Occidentale, la révolution industrielle eut une grande répercussion sur la vie sociale du pays :
- L’artisanat et la petite industrie familiale furent refoulés à l’arrière-plan et les centres industriels se déplacèrent
- Dorénavant l’industrie se concentrait surtout en Wallonie, principalement dans les bassins de la Meuse et de la Sambre, où se trouvaient les lieux d’extraction de la houille.
L’essor économique projeta néanmoins une grande ombre sur les tristes conditions d’existence des ouvriers :
- Le régime de la liberté économique illimitée et la révolution industrielle privaient le prolétariat de toute protection légale.
- Par suite de l’abondance de la main-d’œuvre, les salaires étaient très bas
- Femmes et enfants n’avaient d’autre choix que d’exécuter un travail exténuant dans les filatures et dans les mines.
La crainte d’une hausse des prix de revient et de la concurrence empêcha les patrons d’apporter à ce régime d’exploitation des améliorations sensibles. D’autre part, le droit de coalition était interdit aux ouvriers : ils ne pouvaient ni former des syndicats ni se mettre en grève, sous peine des châtiments les plus sévères.
Pour enrayer le fléau de la mendicité, d’ailleurs interdite, le gouvernement accueillait les sans-travail et les invalides dans des ateliers de charité sans âme.