La Belgique dans la Première Guerre mondiale
Pour la première fois dans son histoire nationale, la Belgique est entraînée dans une guerre qui lui est imposée et pour laquelle elle est mal préparée.
Pendant la période angoissante qui s’était ouverte le 23 juillet lorsque l’Autriche-Hongrie avait envoyé un ultimatum à la Serbie, l’opinion publique belge ne s’était que lentement habituée à l’éventualité d’un conflit mondial. Elle se refusait à croire à la possibilité d’une grande guerre. Bien sûr, le gouvernement avait pris certaines mesures :
- Le mercredi 29, il avait rappelé 3 classes de milices.
- Le 31, à 7 heures du soir, il avait proclamé la mobilisation générale.
Mais ces mesures n’avaient pour le grand public que la signification d’actes de prudence. Et puis, le secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères allemand avait proclamé au Reichstag :
« La neutralité de la Belgique est déterminée par des conventions internationales et l’Allemagne est décidée à respecter ces conventions ».
Cependant, lorsque l’on apprit le 2 août que les Allemands avaient envahi le Grand-Duché de Luxembourg, l’angoisse devint vive.