L’ultimatum
Le roi Albert 1er
Source : Histoire de la Belgique
en mots et en images, p. 47
Le 2 août 1914, à 19h, Julien Davignon, alors ministre des Affaires Etrangères belge, reçut une note « très confidentielle » :
« Le gouvernement allemand a reçu des nouvelles sûres d’après lesquelles les forces françaises auraient l’intention de marcher sur la Meuse par Givet et Namur. Le gouvernement impérial allemand ne peut s’empêcher de craindre que la Belgique, malgré sa meilleure volonté, ne soit pas en mesure de repousser sans secours une marche en avant française. C’est un devoir impérieux de conservation de l’Allemagne de prévenir cette attaque de l’ennemi.
Si la Belgique se comporte d’une façon hostile contre les troupes allemandes et fait particulièrement des difficultés à leur marche en avant, l’Allemagne sera obligée de considérer la Belgique en ennemie ».
Douze heures étaient laissées au gouvernement belge pour fournir une réponse.
A la réception de cet ultimatum, le roi Albert 1er réunit aussitôt un conseil de ministres et de généraux qui délibéra toute la nuit sur les mesures à prendre pour parer à l’invasion imminente. Le 3 août, à 7h du matin, un refus formel était envoyé au ministre d’Allemagne.
L’Allemagne savait qu’en attaquant la Belgique, elle concentrerait sur elle les sentiments de réprobation de la plus grande partie de l’humanité. Les Allemands furent néanmoins extrêmement alarmés lorsqu’ils virent l’entrée en scène immédiate de l’Angleterre, plus déterminée que jamais à défendre la neutralité belge.