L’Europe pendant la Deuxième Guerre mondiale
Dans l’Europe hitlérienne, les nazis tentent d’instaurer leur « ordre nouveau » basé sur une politique raciste et une exploitation économique des territoires conquis. Tous les pays ne sont toutefois pas logés à la même enseigne, certains bénéficiant d’un statut moins avilissant que d’autres.
- A la tête du 3e Reich, on trouve sans surprise la « Grande Allemagne». C’est un vaste territoire de quelque 100.000.000 d’habitants. Elle comprend :
- L’Allemagne telle qu’elle a été définie par le Traité de Versailles
- L’Autriche, incorporée par l’Anschluss de 1939
- Les Sudètes
- Une partie de la Pologne (l’autre partie relevant de l’Union Soviétique)
- Le Luxembourg
- L’Alsace-Lorraine
- Les protectorats. Ils obéissent à un « protecteur » qui ne les protégeait pas le moins du monde, le pays étant livré au chef de la police et aux SS. Ils constituent des réserves de main-d’œuvre et de matières premières et sont peuplés de Slaves, considérés selon la doctrine nazie comme des « sous-hommes ». La Bohême-Moravie est l’un de ces protectorats.
- Les Etats « alliés » de l’Allemagne jouissent d’un semblant de liberté car ils sont dirigés par des régimes fascistes et autoritaires. Au fil du temps, ils deviendront de simples satellites de l’Allemagne. Parmi ces pays figurent :
- L’Italie
- La Hongrie
- La Roumanie (qui livrait aux nazis des ressources en pétrole et en blé)
- La Bulgarie
- La Slovaquie
- La Finlande
- Le Danemark, surpris par l’agression allemande éclair, avait accepté de placer sa neutralité sous la protection de l’Allemagne. Le régime monarchique subsistait mais le pays fournissait ses produits agricoles et industriels exclusivement aux Allemands qui levaient dans la population des volontaires pour les régiments de SS
- Les Etats « vassaux ». Ils sont occupés partiellement par l’armée allemande et leur gouvernement a généralement été installé par les Allemands afin d’assurer leur politique. Le gouvernement de Vichy en zone libre française répond à cette définition.
- Les Etats occupés. Ces pays, qui avaient résisté à l’invasion, doivent être châtiés. Ils sont pillés puis administrés directement par l’armée allemande. Parmi eux figurent :
- La Belgique
- Les Pays-Bas
- Le Nord de la France
- La Serbie
- Le Monténégro
- L’Albanie
- La Grèce
- Les pays baltes
- Les Etats neutres, qui ne participent pas activement à la guerre sont néanmoins sous l’influence allemande :
- L’Espagne, le Portugal et la Turquie sont des dictatures
- La Suède et la Suisse gèrent d’importants intérêts économiques du Reich
En Europe, seul un pays résiste « encore et toujours » à l’envahisseur : le Royaume-Uni.
Le code de mauvaise conduite des nazis
Dès les premières conquêtes, les nazis se comportent de manière odieuse et éprouvent une satisfaction malsaine à piller, saccager et exploiter les ressources des territoires envahis :
- Les usines sont réquisitionnées et transformées afin de servir l’industrie de guerre allemande
- Les matières premières et les denrées alimentaires sont confisquées. Les troupes d’occupation ne manquent de rien mais la population est rationnée et affamée.
- Le système du travail obligatoire est instauré :
- certains travaillent sur place où ils participent à l’exécution de grands travaux (par exemple, la construction du Mur de l’Atlantique)
- d’autres sont envoyés en Allemagne dans le bâtiment, l’agriculture et surtout dans l’industrie.
Marché noir Bruxelles, où est le temps, p. 269 |
Le travail obligatoire Wikipedia |
Mais les Allemands ont plus d’un mauvais tour dans leur sac. Ils vont instaurer un véritable régime de terreur.
- Afin d’élargir « l’espace vital » prôné par Hitler et y installer des Allemands de race pure, il fallait dépeupler des territoires occupés par des « sous-peuples ». Pour y arriver, les nazis ont mis en place une politique de colonisation en direction de l’Est : la Ostpolitik qui consistait à exécuter en masse les Slaves, les communistes et les Juifs et ainsi faire « place nette ». Ce travail fut l’œuvre de commandos spéciaux qui suivaient l’armée allemande : les « Einsatzgruppen ».
- Dès 1933, le régime hitlérien a créé des camps de concentration pour y enfermer les Allemands antinazis et les personnes qualifiées « d’asociaux » : les Juifs, les criminels de droit commun, les homosexuels, les témoins de Jéhova, etc. Les camps de concentration doivent permettre de « rééduquer » tous ces gens !
- Au cours de la guerre, ce seront tous les opposants européens qui seront déportés vers ces camps. En y instaurant des conditions de vie, d’hygiène et de travail épouvantables, les nazis arrivent à leurs fins :
- D’une part, ils obtiennent un haut rendement
- D’autre part, ils éliminent les plus faibles
- En janvier 1942, les nazis instaurent la « solution finale » qui prévoit de déporter systématiquement les Juifs vers les camps d’extermination où ils seront triés :
- Ceux qui sont jugés aptes pour le travail seront dirigés vers les camps de concentration
- Les autres, sont conduits immédiatement vers les chambres à gaz. Il s’agissait de la majorité des femmes, des enfants et des vieillards.
Détenus au travail | Le camp d’Auschwitz |
Nous ne développerons pas ces épisodes ô combien tragiques de la Deuxième Guerre mondiale car ils dépassent le cadre du présent site. Le visiteur désireux d’approfondir le sujet trouvera facilement quelques sites spécialisés en surfant sur la toile.
Certains collaborent avec l’ennemi, d’autres résistent …
Depuis le début de l’Humanité, il y a toujours eu des « moutons noirs » prêts à se détacher de la masse bien pensante et à se repaître de la souffrance des autres. Le second conflit mondial n’a pas fait exception à la règle et les nazis ont pu profiter des services que leur offraient les traîtres à leurs nations respectives : les collaborateurs, adeptes des idéologies hitlériennes et espérant la victoire de l’Allemagne.
Heureusement, il s’agissait d’une minorité de personnes mais leurs actes, aux conséquences tragiques pour leurs compatriotes, ne leur seront pas pardonnés après l’armistice.
Face à toutes ces exactions, une volonté de lutter dans l’ombre se met en place et aboutit à la création d’un réseau de résistance. Ses objectifs sont variés :
- Interférer dans le bon déroulement de l’occupation par des actes de sabotage ou des attentats
- Permettre, à l’aide de filières, la mise en sécurité des Juifs
- Mettre en place un réseau de renseignements destinés aux Alliés
- En France et en Italie, préparer le terrain pour le débarquement des Alliés
Dans tous les pays occupés, les résistants sont considérés comme des terroristes. Pour eux, le risque est donc omniprésent car, en cas de capture, ils savent qu’ils seront fusillés. Leur courage mérite notre respectueuse gratitude !
Volontaires dans les Waffen SS Histoire de la Belgique en mots et en images, p. 206 |
Résistants La Nouvelle Encyclopédie, p. 2643 |