Les cas particuliers
Philippe Auguste
Source : Le Moyen âge, cycle 3
Tournai
Siège épiscopal, Tournai se situait pour l’essentiel sur la rive gauche de l’Escaut.
Lorsque ce fleuve devint la frontière entre l’Empire et la France, Tournai se retrouva intégrée à la France et incluse dans le comté de Flandre. Le roi Philippe-Auguste l’en retira cependant en 1187. Entourée de quelques localités implantées sur les 2 rives de l’Escaut, elle constitua une principauté autonome relevant directement du roi de France.
La principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy
L'origine de l'abbaye double de Stavelot-Malmédy se rapporte à l'active campagne de christianisation qui marqua le règne du pieux Sigisbert III, roi d'Austrasie.
Stavelot-Malmedy Source : Wikipedia |
Baptême de Sigebert III Source : Wikipedia |
L'aquitain Saint Remacle, fonda Stavelot et Malmédy vers 650. Les 2 abbayes s’attèlent à défricher et à évangéliser. Toutefois, la dissolution de l'empire carolingien amena à Stavelot et Malmédy les mêmes ruines matérielles et morales qu'ailleurs et elles entrèrent dans les domaines des grands. Aux abbés réguliers succédèrent des abbés commanditaires : Ebbon, archevêque de Reims, le sénéchal Adalard, le comte Liutfrid, le marquis Régnier au Long Col et son fils, le duc Gislebert, etc. Cela pendant un siècle, de 844 à 938.
Entre-temps, suite aux pillages normands, les moines, spoliés, avaient dû accepter la tutelle dangereuse des avoués. Les abbés réguliers Odilon de Gorze et Werinfride, avec l'appui, surtout, des évêques de Liège : Richaride; Everacre, Notger, édifièrent des bâtiments nouveaux, rétablirent la vie intérieure, religieuse et intellectuelle, et réorganisèrent le domaine.
Stavelot-Malmédy, à partir de l'avènement des Ottoniens, devint et resta une abbaye strictement impériale.
La seigneurie de Bouillon
Petit Etat de 230 kilomètres carrés formé de la ville de Bouillon et de quelques localités environnantes, il était protégé par le roi de France.
C'était, à l'origine un alleu héréditaire de la Maison d'Ardennes.
- A la mort de Godefroid III le Bossu, duc de Lorraine, le château et la seigneurie de Bouillon passèrent à Godefroid de Bouillon, (né Godefroid de Boulogne et fils d'Ide d'Ardennes).
- En 1096, Godefroid de Bouillon vendit ses terres à l'évêque de Liège, Otbert, afin de se procurer les moyens pour partir à la Croisade. Il mourut à Jérusalem en 1100 comme avoué du Saint-Sépulcre.
Godefroid de Bouillon Source : Nos Gloires, J-L Huens |
Le château de Bouillon |
Les évêques de Liège s'en dirent depuis lors seigneurs puis ducs, à partir de Jean de Heinsberg (1419-1455).
Plus tard, Bouillon sera confié respectivement :
- A la Maison de La Marck
- À la Maison de la Tour d’Auvergne
- A la Maison de Rohan