La Principauté de Liège du 9e au 14e siècle
A l’origine, la principauté a pour noyau le diocèse de Tongres, c’est-à-dire l’ensemble du bassin mosan depuis le confluent de la Meuse et de la Semois jusqu’à son embouchure. En 882, Liège est qualifiée de « civitas » et peut donc être officiellement considérée comme le siège d’un évêché qui portera son nom.
Située à proximité des villae carolingiennes, Liège prospère bientôt grâce à de généreuses donations. Mais elle n’est encore qu’un évêché et le restera jusqu’à la nomination de Notger comme premier prince-évêque.
La principauté de Liège aura un développement entièrement indépendant. D’abord composée de territoires épars, les diverses enclaves du territoire vont se rattacher par des pédoncules à la dorsale mosane et les princes-évêques n’auront de cesse que d’agrandir leur domaine au détriment de leurs voisins. Un total de 23 « bonnes villes » jalonneront ce curieux territoire …
La principauté de Liège est bilingue mais ses souverains sont des étrangers qui n’ont pas d’attache dans le pays puisque les princes-évêques sont élus après moult tractations entre l’empereur germanique, le pape et le roi de France. Les uns seront excellents, d’autres seront médiocres voire exécrables.
Tout ceci augure d’une vie tumultueuse que nous allons aborder au travers de plusieurs chapitres.