Les Belges, leur histoire ...

et celle de leur patrie, la Belgique

Arts et culture

 

En 1772, Marie-Thérèse fonde l’Académie Impériale et Royale des Sciences et Belles-Lettres.

Comme par hasard, nos régions furent alors particulièrement pauvres en hommes de lettres et de science qui auraient dû faire honneur à cette académie. Nos lettres françaises ne purent alors s’enorgueillir que de Charles-Joseph de Ligne (1735-1814). Il fut un ami et un conseiller de Joseph II. Les lettres flamandes ne furent guère plus riches et il fallut attendre la fin du siècle pour enregistrer quelque renouveau, principalement dans la prose des polémistes. Signalons ici l’action de J.B. Verlooy en faveur d’une restauration du néerlandais en tant que langue culturelle. Il fut un ardent « Vonckiste » et le fondateur du mouvement « Pro Aris et Focis » (voir La Révolution Brabançonne).

Du point de vue de l’art, le 18e siècle est considéré dans les Pays-Bas autrichiens comme un siècle de léthargie. En effet, les beaux-arts n’y comptent point de grands noms comparables à ceux du siècle précédent, mais nos artistes n’en continuent pas moins à travailler avec succès selon des recettes longuement éprouvées. Partout à travers l’Europe, y compris à la Cour de Versailles, ils jouissent d’une solide réputation et c’est en grande partie à leurs talents que nous devons en France l’évolution du style baroque vers le style rococo.

Dans le domaine de la musique, Liège fut le berceau du génial André-Modeste Grétry (1741-1813). Dès 1766 il s’installa à Paris, pour y faire une carrière des plus brillantes comme auteur d’opéras-comiques.

André-Modeste Grétry
André-Modeste Grétry

Source : Histoire illustrée de la Belgique, p. 134

Régime autrichien