Les Belges, leur histoire ...

et celle de leur patrie, la Belgique

Mécontentement

 

En despote éclairé, Joseph II appliquait les idées nouvelles de la philosophie des Lumières selon la formule « Tout pour le peuple, rien par le peuple ». C’est donc en philosophe habitué à ne prendre conseil que de lui-même et ne doutant jamais de la sûreté de ses jugements, qu’il harcela l’ensemble des peuples de sa monarchie d’édits réformateurs tous azimuts.

Le peuple des Pays-Bas autrichiens ne voyait dans les mesures de Joseph II qu’une atteinte à ses libertés et à ses coutumes, d’autant que pour réaliser les réformes, l’Empereur avait méconnu la souveraineté des Etats provinciaux. Trop bousculés pour démêler ce qu’il y avait de beau et de bon dans les transformations, les Belges entendaient protester au nom de sentiments qu’ils jugeaient tout à fait respectables.

Dès l’année 1787, les réclamations s’élevèrent de toutes parts. Le clergé, la noblesse, les juges, la masse du peuple manifestèrent publiquement leur mécontentement par

  • des critiques
  • des caricatures
  • des chansons.

ce qui provoqua la colère de l’empereur : « Si les calmants que j’emploie et conseille ne servent pas, il faudra recourir à d’autres, fût-ce même la saignée d’un sang impur et infecté ».

Malgré cette menace, le peuple ne s’apaisa pas. Un vent de révolution commençait à souffler sur les Pays-Bas autrichiens : nous l’aborderons dans nos prochaines pages consacrées à la Révolution Brabançonne et à l’autre mouvement d’inspiration démocratique et populaire : la Révolution Liégeoise.

Armée de volontaires
Armée de volontaires

Source : Histoire illustrée de la Belgique, p. 134

Régime autrichien