Les Belges, leur histoire ...

et celle de leur patrie, la Belgique

Hoensbroeck s’en va et revient

 

Pendant quelques mois, un palliatif, imaginé par Fabry, retarda la crise. Sur ses instances, des troupes prussiennes occupèrent Liège et Frédéric-Guillaume II essaya de jouer un rôle de médiateur. Mais lassé par l’intransigeance de Hoensbroeck autant que par celle des Franchimontois, le roi de Prusse finit par rappeler ses soldats, le 16 avril 1790.

Fabry Hoensbroeck Frédéric-Guillaume II
Fabry Hoensbroeck 
Source : Wikipedia
Frédéric-Guillaume II 
Source : Wikipedia

 
Dès le lendemain, les Liégeois

  • proclamèrent la déchéance du prince-évêque
  • saisirent ses revenus
  • organisèrent une petite armée
  • prirent pour mambour le prince Ferdinand de Rohan, archevêque de Cambrai.
  • Ils supprimèrent les corporations
  • Et démocratisèrent leur régime électoral.

Malheureusement, peu après, villes, campagnes, bourgeois, artisans, fermiers riches, paysans pauvres, entrèrent violemment en conflit.

Les volontaires tinrent courageusement tête aux troupes envoyées contre eux par la Chambre Impériale de Wetzlar. A l’instar de se qui se passa pour les Pays-Bas autrichiens, ce fut, une fois de plus, la Convention de Reichenbach (27 juillet 1790) qui mit fin à la crise. Abandonnés par la Prusse, les patriotes liégeois virent les troupes autrichiennes se joindre à celles des princes directeurs de Cercle, le 11 janvier 1791.

Hoensbroeck rentra dans Liège. Le mambour avait déjà démissionné et les patriotes les plus influents avaient pris la fuite. Loin de comprendre les nécessités des temps, le prince-évêque restaura le Règlement de 1684 et ordonna des poursuites rigoureuses. Alors l’émigration se généralisa.

A Liège, comme dans les Pays-Bas autrichiens, la révolution avait échoué.

Le prince-évêque mourut en juin 1792, ancré dans ses idées conservatrices.

Révolution liégeoise