La situation économique et sociale
Le règne du Roi Baudouin 1er voit un renversement du déséquilibre économique et social des 2 principales régions belges.
Jusqu’en 1961, la Wallonie demeure en tête dans les secteurs de l’industrie verrière et de l’industrie extractive. L’industrie métallurgique y occupait 43 % de la population. Mais le déclin a déjà posé ses premiers jalons … Héritière d’une industrie traditionnelle vieillissante et peu encline à opérer des reconversions dans des secteurs nouveaux, la Wallonie s’obstine dans des opérations de survie stériles comme celle des charbonnages pourtant voués à la fermeture.
A l’heure où le pétrole commençait à détrôner le charbon, la Flandre sut se mettre en valeur grâce à ses villes portuaires. Les infrastructures du port d’Anvers furent dotée d’un terminal pétrolier, ce qui favorisa dans la région la création d’industries pétro-chimiques. Encouragés par une main-d’œuvre moins revendicatrice qu’en Wallonie, les investisseurs préférèrent s’installer en Flandre et y érigèrent des entreprises de construction métallique, d’électronique ou de montage de voitures.
Le déclin de l’industrie wallonne | Le port d’Anvers et ses nouvelles infrastructures |
Les chiffres de 1976 montrent clairement une inversion de la tendance économique et sociale
Région | PIB | Chômage |
---|---|---|
Wallonie |
576,1 milliards |
9,1% |
Flandre |
1.185,7 milliards |
5,1% |
Bruxelles |
323,5 milliards |
5,5% |
La Flandre, de plus en plus prospère devient la région la plus riche du pays. Face à elle, la Wallonie, enlisée dans le déclin industriel et le chômage de ses habitants, va tenter de relever le défi. Cette disproportion dans la situation économique des 2 régions attise les tensions communautaires et incite la Flandre à se montrer de plus en plus exigeante dans ses revendications d’autonomie régionale.