Les Belges, leur histoire ...

et celle de leur patrie, la Belgique

La mort du Roi


Après 1990, la santé du Roi se fait de plus en plus fragile. A quelques mois d’intervalle, le souverain doit subir deux opérations graves, dont l’une à cœur ouvert.

Domaine royal à Motril
La propriété royale à Motril

Source : Le Soir Magazine

Le 21 juillet 1993, à l’occasion de la fête nationale, Baudouin affiche encore un visage souriant quoique marqué par la fatigue. Les Belges ne savent pas encore qu’ils ne reverront plus leur roi vivant …

Comme à l’accoutumée, dès la fin du défilé militaire, le Roi et la Reine s’envolent vers leur résidence espagnole de Motril. L’été est torride et le couple royal y a planifié des vacances reposantes, ponctuées de promenades et de lecture. Mais, 10 jours plus tard, dans la soirée du 31 juillet, le Roi fait un malaise cardiaque et décède inopinément.

Immédiatement averti, le gouvernement se réunit en kern dans les heures qui suivent afin de prendre les mesures qui s’imposent d’urgence :

  • Préparer la déclaration officielle du décès
  • S'assurer de l'accord du successeur afin de pouvoir l'annoncer au plus vite
  • Prendre les dispositions nécessaire à l’organisation de l’hommage de la population au Roi défunt
  • Entreprendre les démarches relatives aux funérailles
Hommage au roi Baudouin
Une foule nombreuse se presse aux grilles du palais

Le pays est atterré. Il est également surpris d’apprendre que le prince Albert accèdera au trône alors qu’on attendait le prince Philippe, préparé depuis de nombreuses années à la tâche royale par le Roi Baudouin. La Constitution, elle, voyait les choses autrement : l’héritier du trône est le plus proche parent du roi décédé, en l’occurrence son frère et non son neveu. En attendant la prestation de serment du nouveau souverain, ce sera le gouvernement qui exercera les prérogatives du Roi.

Funérailles du roi Baudouin
La Reine Fabiola est tout de blanc vêtue

Immédiatement, une émotion spontanée s’empare du pays et rapidement de plus en plus de personnes convergent vers le palais de Bruxelles pour y déposer des fleurs. Puis, lorsque le corps sera exposé pendant 2 jours, plus de 500.000 Belges se presseront devant les grilles du palais pour rendre un dernier hommage à leur souverain. Le soleil de plomb n’a pas réussi à décourager la foule dont l’attente se prolonge pendant des heures jusque tard dans la nuit. Malgré un important service d’ordre, la situation devient critique et il faut se résoudre à instaurer une certaine discipline : défiler sur 3 lignes sans permission de s’arrêter.

Les funérailles seront à la dimension du Roi : simples et empreintes d’une grande foi. La Reine, dont le deuil tranche avec la tradition, les a organisées jusque dans le moindre détail : ce sera une messe de l’espérance où une place majeure sera réservée à des œuvres musicales interprétées par quelques-unes des plus belles voix mondiales, dont celle du baryton José Van Dam.

Les Belges viennent de vivre une semaine de deuil qui les a profondément marqués … Deux jours plus tard, ils acclameront leur nouveau roi, Albert II.

Règne de Baudouin 1er